« Bah ! Je croyais que vous n’étiez pas insoumis !? »

En 2020 aux dernières élections municipales je me suis engagé comme tête de la liste  « Fécamp citoyenne écologique et solidaire », liste composée de huit Insoumis et de gens qui, comme moi, venaient de la société civile.
 
Aujourd’hui avant la présidentielle d’avril 2022 et les législatives qui suivront, dans un contexte d’urgence écologique et sociale, Jean-Luc Mélenchon me parait incarner le programme le plus abouti, le plus en rupture, le plus nécessaire.
 
Le marché et son matérialisme m’ont … amusé … J’étais dans ce système, « j’y trouvais mon compte »  malgré l’injonction de solutions binaires à ne surtout rien remettre en cause vraiment, profondément. Je portais même une certaine condescendance vis-à-vis de mes contemporains qui déjà alertaient…
 
Depuis toujours, je me suis persuadé qu’en votant socialiste les choses changeraient. J’ai cru en la social-démocratie, en la mondialisation, permettant en cela une émancipation de chacun, une sortie de la pauvreté pour les pays émergents. En tant qu’Européen convaincu, il me semblait qu’il serait possible de réaliser l’union des peuples et qu ‘elle nous apporterait paix, prospérité, solidarité. J’ai cru aux compromis… à la technologie, dans une forme de toute puissance.
 
Et puis il y eut le référendum de 2005… et puis ce « on n’a pas le choix » perpétuellement rabâché aux sujets des retraites, de la règle des 3%, du manque criant de démocratie etc. A un moment ce message lénifiant devient d’abord suspect puis insupportable par le manque d’intelligence qu’il nous accorde !
 
Car il est grand temps de changer ! Avoir accumulé des biens ne m’a pas permis d’être plus heureux, voire m’a rendu plus individualiste.
 
Cette confiance aveugle, celle de combler nos désirs par la consommation est un leurre. Nos individualités sont plus riches et complexes à dissiper … par simplement des éléments de marché.
 
La maison brûle … et les clés sont dans les mêmes mains depuis bien trop longtemps « Le job n’est pas fait » malgré leurs soi-disant compétences d’experts… alors que les rapports du GIEC nous disent l’urgence à changer, alors que les catastrophes climatiques et sociales se multiplient. Où est l’imagination ?
 
Alors que l’on nous installe l’extrême droite encore et encore comme « duel » du second tour assurant ainsi une réélection tranquille au président actuel ! Y pense-t-il ?
 
Indécence encore et humiliation du peuple sur son potentiel créatif à faire collectif.
Le système actuel ne peut changer car ses intérêts intrinsèques sont nocifs aux biens communs.
 
Indécence au bas mot … de la non-répartition des richesses. Du toujours plus de chiffre demandé aux salariés, le tout, soi-disant, générateur de ruissellement…
 
Indécence au bas mot… de laisser ainsi des travailleurs, personnels de santé, chômeurs, étudiants dans une telle précarité parce qu’ils ne suivent pas.
 
Ce rythme destructeur, nihiliste. Nous avons pourtant vu où étaient les premiers de cordée pendant la «  guerre contre le Covid…  ».
 
À qui va-t-on faire croire que le seul marché va réguler l’offre ? Ce discours entêtant à souhait n’est plus audible. Que ce soit dans les services publics, ou les entreprises privées, la mise en concurrence entres salariés n’a abouti qu’à une paupérisation de ceux-ci et à une explosion des dividendes … pour une minorité. Cherchez l’erreur…
 
Comment penser qu’avec des taux d’abstention aussi considérables aux élections l’on peut continuer avec ce même système non démocratique beaucoup trop pyramidal, sans contrôle des élus. Ce taux n’est pas dû au désintérêt, mais à une résignation. Cette abstention ne pourrait-t-elle pas fondre si l’on parlait à ces bataillons de citoyens avec intelligence et démocratie réelle ?
 
Preuve en est, la convention citoyenne sur le climat faite d’individus tirés au sort, formés par des spécialistes, a produit en très peu de temps des solutions de très bonne technicité, applicables, reconnues par ces mêmes professeurs ! Parce que notre capacité de création collective est infinie et nos ressources intellectuelles également.
 
Parce que tout est lié et qu’il faut tout transformer en même temps, Jean-Luc Mélenchon a la force de parler global,il permet une compréhension de la complexité.
 
Au passage, je retrouve une chose incroyable : une conscience politique, celle du sens de l’individu au milieu du collectif, celle de me réapproprier mon libre arbitre, par l’émergence de solutions différentes du discours lénifiant ambiant dont on nous rebat les oreilles depuis tant d’années et dans lequel je baignais. C’est une forme d’émancipation. Merci à lui  pour ce réveil !
 
Je vais donc m’engager et militer pour l’élection de Jean-Luc Mélenchon à la Présidentielle et pour celle des députés insoumis afin que la majorité législative lui soit acquise. Il est le seul à s’appuyer sur un programme global solide, intelligent, imaginatif, citoyen, humaniste, social et écologique. Il a le charisme et le caractère pour tenir cet objectif de rupture, notamment vis-à-vis de l’Europe. Il a l’équipe pour cela.
 
Remettre de la couleur et du bonheur en retrouvant l’énergie de l’imagination, de la réflexion, de la confiance en nous pour l’intérêt général, et ce, pour notre survie, car nous en sommes là !
 
Votons, pour l’Union populaire et son candidat Jean-Luc Mélenchon
 
Stéphane Talbot Novembre 2021