Tais-toi donc (grand) Jacques ou lettre ouverte d’un apprenti sorcier non encarté à Jacques Louiset.
Bonjour Jacques.
Tu peux être fier de toi et de (ton) tes collaborateur(s), ton journal me fait prendre ma plus belle plume, chose que je fais peu souvent, pour rectifier quelques propos tenus à l’encontre de notre groupe citoyen dans ce fameux journal. Sache que mon propos est celui d’un citoyen non encarté au moment des faits.
Tu te souviens ce samedi de novembre où tu m’as accueilli les bras ouverts en m’expliquant que toutes les compétences ou idées citoyennes étaient bonnes à prendre, que nous ferions une nouvelle politique avec et pour les citoyens ? Te souviens-tu que tu m’as dit que nous ne pouvions cautionner une liste de gauche sur laquelle figurait Estelle Grelier, lobbyiste attitrée de la SAUR ? Te souviens-tu de notre échange sur mes quelques connaissances en ferroviaire pour augmenter la fréquence des dessertes à Fécamp ? Quelle émulation dans ce groupe ! Je t’avais vraiment trouvé sympathique et n’avais pas remarqué l’éclat métallique du couteau que tu avais entre les dents et que tu t’apprêtais à nous planter dans le dos.
Et puis soudain, après de bonnes fêtes de Noël, j’apprends début janvier que le PCF de Fécamp monte une liste avec Patrick Jeanne, sur laquelle figure qui ? Estelle Grelier ! Aaaaahhhhh, ça y est je sens la froideur de la lame pénétrer entre mes côtes ! Bon effectivement, entre temps, tu avais cherché à rallier les cadres de « Fécamp : à vous de décider » dans ta nouvelle alliance pour nous éviter une mort trop violente… et les « non cadres », on les passait par pertes et profits ? De notre refus de s’associer à cette liste découlera l’interdiction d’utiliser « Fécamp : à vous de décider » pour la poursuite du mouvement, ainsi qu’une magnifique mise en demeure ! Quelle classe Jacques !
Mais je tiens quand même à te remercier, car cette trahison nous a, à quelques non encartés et moi-même, donné une force et une conviction sans nom pour poursuivre notre objectif de démocratie participative et citoyenne, et de te laisser retomber dans ce système politique et à bout de souffle que tu cautionnes sans le dire. J’ai précisé non encarté dans ma dernière phrase, car contrairement à ce qu’affirme ton journal, nous ne sommes pas une liste LFI, mais soutenue par LFI. Ce sont essentiellement les non encartés qui ont souhaité poursuivre le mouvement, les amis (eh oui ça existe des amis en politique !) de LFI nous laissant le choix de continuer ou abandonner.
S’en est suivi une grande campagne de désinformation pour décrédibiliser notre mouvement (entre autre exemple : liste LFI, groupe d’apprentis sorciers…), comme sait si bien le faire ton journal, alors qu’en coulisses, je me souviens d’un grand nombre de messages de la part des leaders de votre liste qui cherchaient une fusion des deux listes. Fidèle à notre éthique et nos idées, nous avons toujours refusé la compromission, car nous ne cherchons pas, contrairement à toi et certains de tes co-listiers, le pouvoir, terme qui revenait souvent dans vos propos. Même votre tour de passe-passe avec l’éviction d’Estelle Grelier ne nous a pas ébranlés.
Nous avons tenu Jacques et même malgré les résultats de l’élection, nous sommes toujours là, incorruptibles, dynamiques et joyeux (tu aurais dû voir les bonnes soirées que nous avons passées à définir notre programme, tu as loupé quelque chose !).
Il est temps pour moi de conclure Jacques, sur ce qui est la campagne électorale telle que je l’ai vécue. Et merci une nouvelle fois à toi de m’avoir permis de rencontrer les gens formidables avec qui nous avons formé « Fécamp citoyenne, écologique et solidaire ».
Et n’oublie pas cette fameuse conclusion de « Grand Jacques » de Brel :
Et dis-toi donc Grand Jacques, dis-le toi bien souvent,
c’est trop facile de faire semblant.
Dimitri