Etre ni de droite ni de gauche, telle était la formule aguicheuse du ministre de l’économie d’un gouvernement socialiste, candidat à l’élection présidentielle.
Après trois années de mandature, on voit clairement ce que ça donne. La politique de notre monarque est visiblement très à droite, personne n’en doute et les récents tripatouillages en vue du second tour des municipales illustrent parfaitement ce penchant. Nombre de candidats LREM en mauvaise posture à l’issue du premier tour (rien d’étonnant !), soutiennent voire s’allient aux Républicains, ceux qui à l’Assemblée nationale revendiquent être dans l’opposition. Belles phrases et basses manœuvres ont de quoi tromper les électeurs.
A Fécamp, Madame le Maire après avoir été jusqu’à fin 2019, membre du bureau national des Républicains, se présente « sans étiquette » au suffrage des électeurs. Mais les fécampois sont-ils dupes de cette posture électorale ?
A la tête d’une liste d’union de la droite, Marie-Agnès Poussier-Winsback est élue maire en 2014. C’est au sein d’une liste toujours d’union de la droite que Madame le maire de Fécamp à 100 % et présidente de l’Agglo à 100 %, se fait élire vice-présidente toujours à 100 % ! de la région Normandie en 2015.
Soutien tout aussi enthousiaste qu’inconditionnel de Bruno Lemaire, candidat aux primaires de la droite en 2016 (et actuel ministre de Macron), Madame le Maire a-t-elle mis de l’eau dans son vin ?
Soutenir un candidat qui vient de la droite et qui a passé quelques années à cirer les chaussures de Villepin avant d’être ministre de Fillon, n’est pas un choix politique anodin.
Le génial programme de 1000 pages concocté par Bruno Lemaire était très à droite visiblement. Un court extrait illustre clairement la tendance politique du candidat :
- « L’assouplissement des normes d’hébergement » pour les saisonniers agricoles venus du Maroc, de Pologne ou de Roumanie, car elles sont « trop contraignantes » ;
- La réduction des dépenses publiques ;
- La retraite à 65 ans dès 2020 ;
- 10 000 places de prison supplémentaires ;
- L’augmentation des prélèvements en eau de l’agriculture industrielle ;
- Évacuer la ZAD de “Notre-Dame-des-Landes” par une opération d’envergure ;
- Durcir drastiquement les conditions du regroupement familial ;
- Accroître le délai de rétention administrative [des migrants] jusqu’à 120 jours ;
- Faire primer les « accords d’entreprise » sur tous les autres, contrat de travail inclus. Etc., etc.