Le numérique souverain nous enc☠😈😤
On se lève et on proteste #stopnumeriqueviolent
Paroles de Marie-Joseph Chénier, musique d’Étienne-Nicolas Méhul, le Chant du départ a célébré la victoire des armées de la République à Fleurus le 26 juin 1794.
Maman nous le chantait quand nous étions petits.
« Le Peuple souverain s’avance : Tyrans descendez au cercueil ! »
Ce peuple magnifique c’était nous. Orgueil et joie de l’enfant que j’étais.
Dans le rapport sénatorial 2019 de Gérard Longuet, la « souveraineté numérique » désigne la « capacité de l’État à agir dans le cyberespace, à le réguler et à peser sur l’économie numérique ».
L’autorité suprême acquiert donc une extension numérique. Déjà l’expression pue.
En 2020, les États Généraux Numériques Nationaux travaillent à un « numérique responsable et souverain ». Par un retournement de sens inouï, le numérique est devenu souverain. Pour ce que les mots veulent dire, son pouvoir n’est donc limité par celui d’aucun autre sur son territoire. Qui est précisément celui du Peuple souverain.
Vous voyez où je veux en venir ?
Alors j’ai cherché à savoir ce qu’il réplique, le Peuple souverain.
Silence total. Ou bien j’ai mal cherché ? Je l’espère car « qui ne dit mot consent ».
Vous vous souvenez de Primo Levi ? « Il nous reste encore une ressource et nous devons la défendre avec acharnement parce que c’est la dernière : refuser notre consentement. »
#stopnumériquesouverain
Car accepter ne fût-ce que l’idée d’un numérique souverain c’est acquiescer à notre aliénation, trouver normal que le service public ne soit plus accessible qu’au travers de process sans guichet mal pensés dans lesquels l’humain devient la partie faible facilement remplaçable au fil du temps par une intelligence artificielle de mauvaise qualité. En effet les opérateurs qui répondent aux demandes des gens (qui ont souvent eu du mal à comprendre comment poser leur question via un site qui change tout le temps, qu’ils soient chômeurs ou CSP+), n’ont pas le temps de comprendre chaque situation puisqu’ils zappent d’une question usager à une autre dans un cadre où la performance est pilotée par des indicateurs de quantité. Ainsi des citoyens perdent des droits alors que la raison d’être de l’administration qui les alimente en travail est de les leur distribuer, ces droits. Le numérique est souverain. Il nous tyrannise. Et ça vous étonne ?
Si toi aussi tu penses que le numérique ne doit pas priver le peuple des acquis de l’Histoire mais plutôt être utilisé à son bénéfice, adopte le hashtag #stopnumeriqueviolent
#lenumeriqueçapique