PlastikOcéans

A group of garbage floating in the ocean (Naja Bertolt Jensen)

L’impact du plastique et de ses dérivés sur l’écosystème marin et l’être humain [1]

L’accumulation de déchets plastiques dans l’océan est devenue un problème urgent avec des conséquences importantes pour son écosystème. Au-delà de la visibilité de cette pollution conduisant à la formation de ce que certains appellent le « septième continent », une vaste étendue de déchets plastiques qui a été dévoilée depuis les années 1990, on étudie de plus en plus l’impact invisible de la dégradation des matières plastiques en micro voire nanoparticules.

C’est aussi à partir de ces immenses zones de déchets que diverses particules, vont se répartir sur la quasi-totalité du globe. Par les cycles des courants marins, par leur emprisonnement dans l’eau qui s’évapore, leur transport par les pluies que ces particules se dispersent en mer, se déposent sur les plages, et finissent après un cycle de dégradation plus ou moins long par se retrouver sur les fonds marins et nous le verrons plus loin se diffusent dans l’air que nous respirons.

Cette accumulation de déchets plastiques constitue non seulement une menace pour la vie marine, mais a également des implications considérables pour la santé humaine. Les effets nocifs de ce type de pollution sur la vie marine sont avérés et considérables.
À mesure que les déchets plastiques s’accumulent dans l’océan, les animaux marins finissent tôt ou tard par les confondre avec de la nourriture. Cela peut entraîner non seulement des blessures graves, la suffocation des créatures marines mais cela altère aussi les habitats naturels des organismes marins et perturbe ces écosystèmes provoquant des déséquilibres dans les populations.
De l’ingestion de plastique par les animaux marins découle une bioaccumulation de toxines, qui finissent dans la chaîne alimentaire humaine.

De nombreuses études mettent à jour l’impact de cette pollution sur la vie marine et la menace qu’elle représente pour la santé humaine si rien n’est mis en place pour la diminution drastique des plastiques. Des micro particules de plastiques* ont été trouvés dans divers produits de la mer consommés par l’homme. Ces micro plastiques peuvent contenir des produits chimiques nocifs et des toxines, qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé humaine en cas d’ingestion. [2]
*La taille des micro plastiques est comprise entre 5 millimètres et quelques centaines de nanomètres, soit 70 fois plus petit que l’épaisseur d’un cheveu.

D’autres recherches tendent à démontrer que ce ne sont plus des microparticules mais des nanoparticules qui après avoir été dégradées dans les océans, sont absorbées par l’évaporation puis « diffusées » sur terre lors de passages pluvieux successifs. La fondation australienne Minderoo, a développé un outil en ligne pour recenser la masse de plastique qui tombe sous forme de pluie à Paris chaque jour [3].

La présence de tels déchets dans l’océan contribue in fine à la dégradation de la qualité de l’eau, la rendant moins fiable pour sa consommation mais aussi lors d’activités nautiques.
Les conséquences à long terme de cette pollution sur la santé humaine sont certes encore à l’étude, mais il est d’ores et déjà évident que la réduction des déchets plastiques dans l’océan est cruciale pour la sauvegarde des écosystèmes marins et du bien-être humain.
Les efforts pour résoudre ce problème doivent permettre de rendre tous les emballages en plastique recyclables d’ici 2030 et à en réduire la consommation unique.

Sur ce sujet, la FRANCE INSOUMISE a intégré, de longue date dans la partie écologique de son programme, l’évidence d’une lutte urgente pour la préservation de nos océans et l’atténuation de la pollution plastique « La mer nouvelle frontière de l’humanité » 3.2 Agir pour l’environnement littoral et marin [4].

[…] Ces efforts nécessitent une action collective et un engagement envers des pratiques durables (…) Notre relation à la mer s’inscrit pleinement dans l’idée de la règle verte : nous voulons faire bifurquer l’ensemble des moyens de production, de consommation et d’échange afin qu’il ne soit pas prélevé sur la nature davantage que ce que l’écosystème peut reconstituer ou absorber.
“Les larmes de nos souverains ont le goût salé de la mer qu’ils ont ignorée.” Cette phrase de Richelieu porte toujours. 
(…) La mer est pourtant le nouvel horizon de l’humanité. Elle est aussi un bien commun essentiel, gravement menacé. Et la France ? Son devoir est fixé par son rang. C’est une opportunité fantastique pour notre peuple dans le siècle qui commence. La mer a le goût du futur pour les Français. »
« La France, puissance maritime qui s’ignore », Jean-Luc Mélenchon (Revue internationale et stratégique, 2014, n°95.

Bruno Carrez


Sources

[1] Futura sciences
[2] Bioaccumulation et formation in vivo de nanoparticules de dioxyde de titane dans les moules comestibles

[3] Fondation MINDEROO : plasticforcast.com et Pollution plastique Comment y remédier 30 05 23 Magasine d’actualités  « 28mn » -Arte
[4]
Mer / livret thématique Avenir en Commun