Clairement

Le numérique ça pique 11 inspiré d'une photo d'Elisa Ventur (sur unsplash)

On se lève et on proteste #stopnumeriqueviolent

Les dix articles précédents de cette rubrique qui prendra fin avec 2023 ont brossé un état des lieux du numérique d’aujourd’hui. Ce n’est pas réjouissant. Pour que l’industrie du numérique fasse mieux voici ce qu’elle doit prendre en compte, a minima.

Le numérique qui permet le dialogue entre les gens et l’État ou les entreprises doit :
– mettre en permanence sous les yeux de l’utilisatrice ou de l’utilisateur l’organisme avec qui elle ou il dialogue, reconnaissable aussi à son graphisme et son vocabulaire homogène
– rendre certain ce qui est en train de se faire : affichage de l’action en cours exprimée dans un vocabulaire cohérent et dans un lettrage facile à lire à tout âge, ainsi que des données structurantes sur lesquelles l’action s’applique, notamment fournir une visibilité immédiate sur l’ensemble des informations nécessaires et suffisantes avant le lancement de toute action
– permettre la navigation d’un geste simple et pérenne et proposer des modalités cohérentes entre site Internet et appli
– mettre à disposition les commandes nécessaires dans un design limitant le risque de déclenchement involontaire d’une commande (exemple : appel audio)
– informer en cas de besoin (information, erreur, alerte…) par, selon le cas, des notifications ou de courts messages clairs toujours affichés au même endroit, n’entravant le geste qu’à bon escient
– fournir à la demande l’information la plus complète dont le système dispose au sujet de l’utilisateur.trice comme au sujet de l’entreprise et de ses process
– fournir à la demande de la documentation à propos du site ou de l’appli, au niveau de détail nécessaire pour comprendre sans ambiguïté une situation
– fournir l’aide en ligne nécessaire et suffisante, facilement accessible, pour permettre une bonne prise en main de l’outil et toute aide à la décision, sans que cela vienne polluer l’opérateur.trice qui n’en a pas besoin
– permettre de déposer spontanément une réclamation, ainsi que le dialogue consécutif
– permettre de donner spontanément un avis sans être harcelé pour cela
– permettre de façon systématique de retrouver une tâche quittée dans l’état dans laquelle elle a été quittée si elle n’a pas été menée à son terme (validée ou abandonnée)
– éviter qu’en aucune occasion les actions antérieures périmées (abouties ou non) n’interfèrent avec la situation présente
– à l’occasion des mises à jour, ne jamais transformer l’environnement sensoriel courant (vue, ouïe, paramétrage de la navigation …) de l’utilisateur sans le prévenir auparavant par une notification qui n’entrave pas son geste et qu’il choisit de consulter quand il est disponible.

C’est pas si difficile à comprendre.

Il y a aussi beaucoup à dire sur la place que nous acceptons de donner à l’intelligence artificielle. Pour le moment elle est molestante et nous devons refuser cela, quitte à nous en passer.

Si toi aussi tu as le sentiment que le numérique d’aujourd’hui n’est pas à la hauteur et qu’il te moleste trop souvent, exprime toi sur tes réseaux sociaux avec les hashtags
#stopnumeriqueviolent
#lenumeriqueçapique.
#lenumériquecestpolitique