Non Madame le Maire, le séparatisme n’est pas un atout important pour Fécamp !
« Je me réjouis qu’il puisse y avoir des habitants qui considèrent que notre territoire est un territoire attractif… Nous savons que le fait d’avoir le choix entre des écoles publiques, des écoles privées, d’avoir des services publics, d’avoir nos associations, d’avoir toutes nos activités, est évidemment également un atout important. »1
A l’heure où le gouvernement présente un projet de loi contre le séparatisme, il est très choquant qu’au cours du conseil municipal du 11 décembre, Madame le Maire, élue de la République, fasse l’éloge de l’enseignement privé !
Faut-il rappeler qu’à Fécamp, l’enseignement privé est catholique ?
Faut-il rappeler qu’il existe plusieurs domaines où le « séparatisme » fait loi dans notre pays ? Des millions d’élèves sont dans l’enseignement catholique privé « séparés » de la jeunesse du pays, au nom d’un principe religieux : « le caractère propre catholique ». Cet enseignement « séparatiste » est largement subventionné sur les fonds publics.
Pourquoi admettre que l’argent de tous serve à financer l’école « séparée » de quelques-uns ? Ce n’est pas une conception différente sur les mathématiques, l’algèbre ou l’orthographe qui justifie cet enseignement « séparé ». Non, c’est la volonté affirmée que l’enseignement catholique est partie intégrante de l’œuvre d’évangélisation catholique. C’est donc un précepte religieux fait au nom de la religion.
« L’enseignement catholique est d’abord confessionnel » comme l’a déclaré le cardinal-archevêque André Vingt-Trois à la veille de l’adoption par l’assemblée plénière de la Conférence des évêques de France du Statut de l’enseignement catholique en France, dont le préambule indique : « Les dispositions du présent Statut déterminent les règles et principes qui s’appliquent aux écoles appartenant à l’Enseignement catholique en France et aux instances et institutions dont ces écoles sont dotées pour gérer de façon harmonieuse leurs relations et leurs intérêts. »
Ce Statut, avec ses 386 articles, constitue la loi organique de l’Enseignement catholique en France, déclinant dans toutes ses dispositions le Code de droit canonique sur l’Education catholique.
Les Insoumis fécampois tiennent à rappeler que laïcité et neutralité sont inséparables du projet d’école émancipatrice et ouverte que propose la France insoumise. Ils réaffirment qu’il est temps de mettre fin à cette verrue au sein de la République que sont les écoles privées religieuses en réservant les fonds publics à l’école publique et en abrogeant notamment la loi Carle.