Du 26 au 30 avril, un mouvement de grève reconductible a lieu à l’hôpital de Fécamp, plus précisément au sein du service de cardiologie.Le combat : le maintien de l’effectif infirmier,
prévu à la baisse au 1er mai 2023.
Pour rappel, en décembre dernier, l’hôpital de Fécamp a déclenché le plan blanc, à la demande de l’agence régionale de santé, pour des raisons épidémiques ( Covid et bronchiolites ) mais également d’absentéisme.
Ce dispositif modifie les plages horaires des services de soin : la durée d’une journée passe ainsi de 8h à 12h15. Tout cela induit une réorganisation des services mais également une réorganisation de la vie personnelle des soignants.
Depuis décembre dernier, le service de médecine cardiologie se voyait doté de cinq infirmiers par jour sur 12 heures (trois de jour et deux de nuit), afin d’assurer une prise en charge optimale pour le patient et ce dès l’accueil dans le service.
Mais à partir du 1er mai 2023, de nouveaux changements sont demandés pour l’équipe infirmière.
En effet les effectifs diminuent avec deux infirmiers en 12 heures la journée, deux de nuit, toujours en 12 heures et un infirmier de petite journée soit 8 heures par jour du lundi au vendredi.
En ce qui concerne les Week ends, le nombre de soignants baisse encore. On parle de deux infirmiers en 12 heures la journée et un seul de nuit.
Depuis le 1er avril dernier, cette unité de soins est composée de quatorze lits en cardiologie et de seize lits en médecine avec en tout six médecins prescripteurs.
Les diverses pathologies présentes dans le service demandent une surveillance accrue pour l’équipe. En effet, certains patients sont sous surveillance au niveau cardiaque par des télémétries qui renvoient en direct sur un ordinateur l’activité cardiaque du patient. D’autres sont présents pour des prises en charge aigues qui nécessitent également une présence infirmière régulière (sevrage d’alcool, prise en charge de la douleur, antibiothérapie, …).
Au regard de toutes ces surveillances, mais également des mouvements réguliers dans le service ( entrée, sortie des patients ), l’équipe de médecine de cardiologie a alerté, dès le 12 avril, la direction de l’hôpital par un courrier : les conditions proposées au 1er mai ne répondent pas aux besoins, extrêmement nombreux, des patients.
C’est pourquoi, l’ensemble du service refuse de mettre en péril la santé et les prises en charge de leurs patients par soucis de chiffres théoriques et de logiques comptables.
Le président Macron annonçait « des mesures fortes pour l’hôpital » : « Notre défi collectif est de dégager du temps face aux patients et donc de repenser totalement notre organisation collective ».
Qu’en est-il de ces belles promesses ? Où sont les mesures qui « vont venir soutenir les soignants ? »
Les IDE protestent donc et font entendre leur mécontentement, à travers un mouvement de grève, qui semble pouvoir durer dans le temps. 100% du personnel suit le mouvement, mais bien évidemment, la continuité des soins est assurée.
Une première action a eu lieu ce jeudi 27 avril à travers une distribution de tracts et la signature de pétitions.
Un mouvement dont il faut suivre l’évolution …
Pour suivre le mouvement consultez la page Facebook :
Médecine cardio en arrêt