Sur la NUPES et l’Europe

Comme nous le savons tous, les élections européennes vont arriver rapidement, au printemps 2024, et la question se pose de l’avenir de la NUPES au regard de ce nouveau scrutin.
Les partisans de l’union de la gauche appellent à une liste commune, tandis que les autres ne font que pointer les divergences, pour mieux diviser notre précieuse coalition.
Quoi qu’il arrive, en tournant et retournant les scénarios de toutes les manières possibles et imaginables, je pense que la NUPES survivra à cette épreuve européenne.

En commençant par le pire scénario, celui d’une liste par parti de gauche, la NUPES n’aura qu’à se mettre en « pause » pour un scrutin qui peut apparaitre comme plus diviseur que rassembleur. Les députés de la nation française continueront leur travail au sein de l’intergroupe, mais, le temps des élections européennes, chacun fait bande à part. Mais cela est le pire des scénario, et la NUPES survit évidemment, il y a tant de raisons d’être optimiste.

Ensuite, il y a des scénarios hybrides ou certains partis s’allient et d’autres non. Encore une fois, la NUPES se met en « pause » le temps d’une élection. Mais je préfère nettement le meilleur scénario possible. Celui proposé par l’aile gauche du parti socialiste, aile que je soutiens, et qui demande l’ouverture d’une grande conférence de la NUPES sur l’Europe. Une conférence qui liera les cadres des différents partis et aussi, et surtout, les militants.

Il est encore temps, et nous en avons les moyens, d’organiser cette grande conférence inter partisane qui mettra sur la table tous les sujets européens, quels qu’ils soient. La désobéissance à certaines règles des traités européens est évidemment nécessaire, c’est déjà le cas aujourd’hui. Nous avons préféré l’expression « déroger de manière transitoire », c’est du pareil au même, nous installons un rapport de force dans l’objectif de définanciariser l’Union Européenne.

Nous devons être exigeant pour notre projet européen. La PAC doit être réformée par soutenir l’agriculture biologique et paysanne, la politique migratoire européenne doit être refondée pour donner une place à tous ceux qui veulent venir en nos terres, le financement des aides sociales doit être revu à la hausse avec le Fond Social Européen notamment.

Et surtout, nous devons entamer la bifurcation écologique européenne. Une planification écologique parait compliquée au regard du fonctionnement des institutions européennes, mais un Green New Deal est tout à fait possible, avec une réorientation du budget européen vers les projets écologiques et l’investissement dans les énergies renouvelables.

Toutes ces questions là devront être abordées lors de cette grande conférence que nous appelons de nos vœux. Ainsi, les militants se prononceront sur un projet commun, un projet capable de gagner, de renverser la table européenne.

Paul Fouache.

Secrétaire de section du parti socialiste de Fécamp
/ Comité NUPES de Fécamp
Élu à l’université Paris-Saclay – Pdt de UNEF UVSQ