Jean-Luc Mélenchon 17.02.2023
Macron en échec à l’Assemblée. La retraite à 64 ans n’est pas passée !
Bravo aux députés Insoumis qui ont tenu bon jusqu’au bout. Nous sommes fiers d’être Insoumis, fiers de leur travail et résistance sans faille. Macron n’a pas eu ce qu’il voulait : le vote de l’Assemblée pour la retraite à 64 ans. Alors que toute la droite, de Le Pen à LR et Macroniste, a joué la main dans main tous les trompe-l’œil, fausses nouvelles et autres combines de couloir, la direction macroniste de l’opération parlementaire est un fiasco total. Macron voulait pouvoir opposer la légitimité de l’Assemblée à celle du mouvement social avec un vote favorable de l’Assemblée nationale. Échec total.
La route reste donc ouverte, qui donne tout son sens au démarrage le 7 mars d’une nouvelle phase de la lutte. Le 7 mars, on bloque tout, comme disent les syndicats ! Le 7 mars, contre la retraite à 64 ans, mobilisation de tout le peuple, à l’appel des syndicats dans les entreprises et de la NUPES et des Insoumis dans toute la population.
Les Insoumis ont tenu bon ! En dépit de la répression inacceptable et disproportionnée contre deux de ses députés à l’intérieur même de l’Assemblée. En dépit des insultes et des pressions de toutes sortes. Macron et Dussopt voulaient qu’ils cessent le combat article par article. Cela alors même que se discutaient les régimes spéciaux et le financement général des retraites par exemple.
Les députés Insoumis ont tenu bon ! Ils ont fait la démonstration des conflits d’intérêt qui disqualifient les votes des macronistes actionnaires du CAC 40. Ils ont tenu bon même quand leurs alliés NUPES se sont, hélas, alignés sur les leçons de bonnes manières données par la macronie, sans dire un mot pourtant quand les Insoumis ont été ignominieusement comparés aux assassins de Samuel Paty.
Les députés Insoumis ont maintenu leur argumentation amendement par amendement. Ils ont fait échouer la manœuvre de Macron et de ses supplétifs LR et RN.
À présent, nous jetons toutes nos forces dans la préparation d’un fabuleux 7 mars, grande date de l’histoire sociale de notre pays, pour empêcher le passage à la retraite à 64 ans. Le but sera atteint si nous savons agir au niveau nécessaire. Non, les salariés ne seront pas condamnés à deux ans fermes de travail supplémentaire. La victoire est possible parce qu’elle est nécessaire.